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Anatomie de l'Œil : la systématisation des voies optiques



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Introduction


  • Voie optique supérieure
    C’est l’ensemble des fibres centripètes qui partent de la rétine et qui gagnent le cerveau par le chiasma,· les bandelettes optiques, le corps genouillé et les radiations optiques.
  • Intérêts physiologiques
    C’est la transmission du stimulus visuel reçu par les cellules rétiniennes réceptrices aux cellules de l’aire striée où s’effectue la perception vi­suelle, la vision discriminative, la vision des couleurs. Cette partie peut être étudiée par l’ERG-PEV.
  • Intérêt pathologique
    C’est l’étude du champ visuel.

Organisation générale de la voie optique supérieure


Elle est faite en 3 étages :

Un étage de réception


C’est l’étage rétinien constitué par les cônes et les bâtonnets. La rétine comprend­ des aires de valeurs différentes :
  • Une aire centrale
    C’est la macula ou fovéa. Elle est elliptique, 1,5 mm de haut et 2 mm de large. Le fond de l’entonnoir maculaire, la fovéola, est un bouquet de cônes centraux de 200 à 400 µ de diamètre selon les auteurs. La fovéola ne contient que des cônes plus longs et plus fins. C’est pourquoi le minimum separabile central est le plus fin.
  • Une aire périphérique
    Elle est virtuellement divisée par :
    • Le méridien vertical
      Il passe par la macula, en 2 hémirétines nasales plus étendues et temporales. Le 1/3 interne de la rétine nasale est le champ monoculaire de la 1/2 lune.
    • La demi-rétine temporale
      Il est divisé en 2 par le raphé horizontal qui débute à 2 diamètres papillaires de la macula.
      Une séparation des 2 hémirétines nasales supérieure et inférieure est purement virtuelle.

  • La papille
    Elle est large d’environ 1,5 mm. Elle est située dans la demi-rétine nasale à 4 mm de la macula et décalée de 0,8 mm vers le haut. Elle correspond à la tache aveugle campimétrique.
  • Les cellules réceptrices
    Ce sont 7 millions de cônes et 130 millions de bâtonnets :
    • La fovéola
      Elle est uniquement constituée de cônes. À mesure que l’on s’en é­loigne, la densité des cônes diminue.
    • Les bâtonnets
      Ils apparaissent à 130 µ du centre. Ils augmentent progressivement vers la périphérie. La densité des bâtonnets est maximale à 6 mm du centre. Puis il y a une diminution de la densité des cônes et des bâtonnets vers la périphérie.

Un étage de transmission


  • Le protoneurone intrarétinien
    C’est la cellule bipolaire :
    • Le corps
      Il est situé dans la couche granuleuse interne.
    • La dendrite
      Elle est articulée avec le pédoncule du cône et la sphérule du bâtonnet. Il existe des cellules bipolaires à cônes et des cellules bipolaires à bâtonnets.
    • Au niveau des cônes centraux
      Les connexions sont monosynaptiques : 1 cône pour 1 cellule bipolaire pour 1 cellule ganglionnaire.
    • Ailleurs
      Plusieurs cônes ou plusieurs bâtonnets s’articulent avec une cellule bipolaire.

  • Le deutoneurone rétino-diencéphalique
    • Le corps cellulaire
      Il est représenté par les cellules ganglionnaires de la rétine.
    • Leurs dendrites
      Ils s’articulent avec les axones des cellules bipolaires. Plusieurs cel­lules bipolaires convergent sur une cellule ganglionnaire.
    • Leurs axones
      Ils convergent vers la papille. Ils constituent la couche des fibres op­tiques. Ils empruntent ensuite le nerf optique, le chiasma où s’opère la décussation des fibres nasales, les bandelettes optiques, les ganglions géniculés latéraux où se situe le relais entre le 2e et le 3e neurone.

  • Le 3e neurone intra-cérébral diencéphalo-cortical géniculostrié
    Le corps cellulaire est au niveau des ganglions géniculés latéraux. Les axones empruntent les radiations optiques et se projettent sur le cortex strié du lobe occipital.

    Un étage de perception


    C’est la terminaison de la voie optique supérieure. Il est constitué par le cortex strié (aire 17) et plus particulièrement par la strie de Gennard Vicq d’Azir. Il est situé à la face interne du lobe occipital de part et d’autre de la scissure calcarine. La rétine se projette point par point (rétinotopie) au niveau de l’aire striée. Le siège des cellules qui reçoivent les influx est essentiellement les couches IV du cortex.

    Les variations segmentaires


    Ce sont les variations segmentaires du nombre des cellules de la voie optique supérieure :
    • Au niveau des différents relais
      Il existe une multiplication ou une division du nombre des cellules qui conduisent les influx visuels.
      • La « convergence »
        Quand il y a réduction du nombre de cellules, on parle de « convergence ».
      • La « divergence »
        Quand il y a multiplication, on parle de « divergence ».

    • Au niveau de la rétine :
      • La « convergence »
        Elle est importante au niveau de la rétine périphérique à 2 étages : cellules bi­po­laires et cellules ganglionnaires (connexions en grappe)
      • Le rapport « récepteurs sensoriels/cellules ganglionnaires »
        Il est de 1/1 pour la macula et de 200/1 en périphérie.

    • Au niveau des corps genouillés externes
      Classiquement, il existe une multiplication des éléments conducteurs.
    • Au niveau du cortex strié
      Il y a une magnification (« divergence ») marquée.

    Systématisation


    7 règles conditionnent la systématisation de la voie optique supérieure.

    La symétrie


    La partie droite et la partie gauche de la voie optique supérieure sont parfaitement symétriques par rapport au plan sagittal médian.

    La fasciculation


    La pathologie et l’expérimentation prouvent qu’il est possible tout au long de la voie optique supérieure de retrouver des faisceaux de fibres qui correspondent à diverses parties du champ visuel, ce qui permet de distinguer (figures n° 1, 2 & 3) :
    • Des fascicules maculaires ;
    • Des fascicules périphériques moyens ;
    • Des fascicules extrêmes dits de la demi-lune temporale.

    Ces différents faisceaux peuvent tourner les uns par rapport aux autres le long de la voie optique supérieure.

    De l'organisation monocellulaire à l'organisation hémiopique


    • Dans le nerf optique
      L’organisation est strictement monocellulaire mais dimidiée puisque l’on distingue les fibres nasales et les fibres temporales (figure n° 4).
    • Au niveau du chiasma
      Il y a une décussation des fibres nasales. Il existerait 53 % de fibres croisées et 47 % de fibres directes (figure n° 5).
    • Dans le segment rétrochiasmatique de la voie optique supérieure
      Il s’opère la conjugaison des fibres nées dans les hémirétines homonymes. Les fibres issues des hemi-rétines droites passent dans la partie droite de la voie optique supérieure rétrochiasmatique et les fibres issues des demi-rétines gauches passent dans la partie gauche.
    • Le niveau de la conjugaison
      C’est le niveau où elle devient parfaite. Il est discuté, selon les auteurs : partie postérieure de la bandelette optique, corps genouillés externes ou radiations optiques. Il pourrait y avoir des variations individuelles. Il n’y a jamais un neurone unique pour des fibres issues de 2 points rétiniens homonymes des 2 yeux. Il y a conjugaison et non fusion. C’est ce qui explique les incongruences campimétriques que l’on peut observer tout au long de la voie optique supérieure.

    L’autonomie quadrantale


    Les fibres provenant des quadrants homonymes supérieurs et inférieurs des 2 rétines ont tendance à rester groupées tout au long de la voie optique supérieure. Cette autonomie qui explique les hémianopsies quadrantales et elle est particulièrement nette à la partie antérieure des radiations optiques (figure n° 6).

    La torsion de la partie moyenne de la voie optique supérieure


    Aux 2 extrémités, antérieure et postérieure de la voie optique supérieure, les faisceaux issus des quadrants supérieurs sont au-dessus des faisceaux issus des quadrants inférieurs.
    À la partie moyenne de la voie optique supérieure, c’est-à-dire au niveau des ganglions géniculés par suite du développement considérable des couches optiques, la partie supérieure de la voie optique supérieure tend à devenir interne et la partie inférieure à devenir externe (rotation de 90°).
    Cette rotation s’amorce dans la bandelette optique par une inclinaison à 45°, se corrige dans la partie antérieure des radiations optiques par un redressement de 45°.

    La triple homologie


    Les différents faisceaux conservent leur position respective dans tous les segments de la voie optique supérieure. On peut distinguer :
    • Une homologie altitudinale
      Des faisceaux supérieurs et inférieurs ayant des rapports analogues de part et d’autre des faisceaux maculaires ont tendance à s’insinuer entre eux.
    • Une homologie concentrique
      Des fibres périphériques recouvrent progressivement les fibres intermédiaires, celles-ci entourant les fibres centrales. Cette disposition « en bulbe d’oignon » est particulièrement nette au niveau de la rétine et du cortex occipital.
    • Une homologie radiaire
      Les divers secteurs de la rétine, à sommet maculaire se retrouvent dans les différents segments de la voie optique supérieure. Cette organisation est particulièrement évidente au niveau de la partie antérieure des radiations optiques. Elle explique les déficits sensoriels qui jouxtent la ligne médiane verticale ou qui chevauchent le méridien horizontal.

    La rétinotopie


    Conséquence de la triple homologie, il existe un véritable décalque de la rétine hémiopique au niveau des relais de la voie optique supérieure. C’est le cas du ganglion géniculé latéral et du cortex visuel. Cette rétinotopie se retrouve dans tous les segments intermédiaires.

    Systématisation segmentaire


    Au niveau de la rétine


    • La rétine
      Elle est divisée en 4 quadrants centrés par la macula, déterminés par le méridien horizontal et le méridien vertical.
    • Les 2 quadrants nasaux
      Ils donnent naissance aux fibres croisées.
    • Les 2 quadrants temporaux
      Ils donnent naissance aux fibres directes.
    • À la partie périphérique de la rétine nasale
      Un territoire en croissant à concavité externe répond au champ de la demi-lune temporale.
    • Vers la papille
      Ils convergent 3 ordres de fibres :
      • Les fibres maculaires
        Relativement directes, elles représenteraient 65 % des fibres rétiniennes. Elles occupent l’aire centrocœcale et dessinent le fuseau papillo-maculaire. Elles vont de la macula en dehors à la papille en dedans. L’axe de ce fuseau est légèrement oblique de bas en haut et de dehors en dedans. Les fascicules maculaires nasaux y sont axiaux par rapport aux fascicules maculaires temporaux qui les contournent, les fascicules supérieurs étant au-dessus, les inférieurs au-dessous.
      • Les fibres temporales
        Toutes arciformes, elles circonscrivent le faisceau maculaire. Les fibres du quadrant temporal supérieur gagnent la partie supérieure de la papille et les fibres du quadrant temporal inférieur sa partie inférieure.
      • Les fibres nasales
        Elles atteignent la papille dans sa partie médiane. La majorité de ces fibres, internes, sont rectilignes, radiaires. Elles forment un large éventail à sommet papillaire. Les autres plus externes desservent la bande rétinienne limitée par les méridiens verticaux qui passent par le centre de la macula et le centre de la papille : arciformes, elles croisent­ les fibres temporales et les fibres maculaires et pénètrent dans la papille à sa partie supéro-interne et inféro-interne, les fibres nées de la région centro-coecale étant les plus externes.

    Classiquement, dans la rétine, les fibres optiques seraient d’autant plus profondes dans la couche des fibres optiques, c’est-à-dire plus externes, qu’elles proviennent des régions rétiniennes plus périphériques.

    Dans la papille


    La systématisation découle de l’origine des fibres rétiniennes. Elle est sectorielle. Les axes principaux de la papille sont légèrement inclinés (15 à 20° d’extorsion) par suite de l’obliquité du faisceau maculaire.
    • Le faisceau maculaire
      Il (figure n° 7 ; en gris uniforme foncé pour le faisceau supérieur et en pointillé gris foncé pour le faisceau inférieur) occupe un secteur dont la base périphérique répond au 1/3 ou au 1/4 temporal de la papille. Il s’étend en coin jusqu’au centre de la papille. Les 2 fascicules maculaires temporaux encadrent les 2 faisceaux maculaires nasaux.
    • Les faisceaux périphériques temporaux supérieur et inférieur
      Ils (figure n° 7 ; en ligne gris intermédiaire pour le faisceau supérieur et en pointillé gris intermédiaire pour le faisceau inférieur) contournent le faisceau maculaire. Ils aboutissent respectivement à la partie supéro-externe et inféro-externe de la papille.
    • Les faisceaux périphériques nasaux
      Ils (figure n° 7 ; en ligne gris clair pour le faisceau supérieur et en pointillé gris clair pour le faisceau inférieur) occupent un vaste coin interne, le faisceau supérieur étant au-dessous du faisceau inférieur.
    • Les fibres de la 1/2 lune temporale
      Ils (figure n° 7 ; en gris uniforme clair) occupent la bande la plus interne de la papille.

    Au total :
    • Les fibres des faisceaux périphériques (nasal et temporal) les plus centrales dans la rétine se retrouvent les plus centrales dans la papille ;
    • Le faisceau maculaire occupe une place importante en coin externe ;
    • Les faisceaux périphériques se placent eux aussi en coin. Les deux faisceaux supérieurs restent supérieurs, le temporal près de la macula, le nasal plus loin. La position est symétrique pour les faisceaux inférieurs.

    Dans le nerf optique


    3 notions essentielles :
    • Enfouissement progressif du faisceau maculaire qui tend à devenir axial ;
    • Intorsion à 45° des faisceaux périphériques ;
    • Homologie concentrique manifeste : les fibres de la rétine périphérique restent superficielles par rapport aux fibres issues de la rétine moyenne.

    Segment intrascléral


    Celui-ci est un système analogue à la papille :
    • Faisceau maculaire volumineux périphérique en coin externe ;
    • Faisceau temporal divisé en 2 : une partie supérieure et une partie inférieure ;
    • Faisceau nasal en coin interne.

    Segment orbitaire


    Une légère intorsion redresse le méridien vertical. Le faisceau maculaire s’arrondit, devient axial. Les faisceaux supérieurs sont toujours au-dessus des faisceaux inférieurs. Les faisceaux périphériques temporaux supérieurs et inférieurs se rejoignent en dehors. Les faisceaux périphériques nasaux restent en dedans avec le faisceau de la 1/2 lune à l’extrême périphérie interne.

    Segment canaliculaire


    Le faisceau maculaire est axial. Il y a une légère intorsion telle que le faisceau nasal soit interne et inférieur et le faisceau temporal soit externe et supérieur.
    Segment intracrânien
    Le nerf optique est aplati de haut en bas. Le faisceau maculaire axial est aplati de haut en bas. Les fascicules maculaires, temporaux et nasaux toujours axiaux, tendent à se séparer. La ligne de partage entre les faisceaux temporaux et nasaux est inclinée en dedans à 45°, les faisceaux temporaux étant supéro-externes, les faisceaux nasaux étant inféro-internes. Le faisceau de la 1/2 lune est à la périphérie inféro-interne des faisceaux nasaux.

    Dans le chiasma


    La systématisation est fonction à la fois de la dimidiation, de la semi-décussation (53 % des fibres décussent, 47 % ne décussent pas). Les fibres nasales et temporales bien groupées dans le nerf optique s’étalent et s’intriquent dans le chiasma.
    • Les fibres temporales directes
      Elles parcourent la partie latérale correspondante du chiasma et gagnent la bandelette optique correspondante :
      • Le faisceau temporal supérieur
        Il est au dessus et en dedans du faisceau inférieur. Ses fibres dé­crivent des boucles et certaines atteignent presque la ligne médiane.
      • Le faisceau temporal inférieur
        Il est au dessous et en dehors du précédent. Ses fibres plus directes restent latérales.
      • Les fascicules maculaires temporaux
        Ils sont relativement axiaux par rapport aux faisceaux périphériques.

    • Les fibres nasales
      Elles sont toutes croisées.
      • 4 décussations étagées
        Il existe en fait 4 décussations étagées :
        • Antéro-inférieure pour les faisceaux périphériques nasaux inférieurs,
        • Postéro-inférieure pour les faisceaux périphériques nasaux supérieurs,
        • Postéro-supérieure pour les fascicules maculaires nasaux,
        • Inférieure pour les faisceaux de la 1/2 lune.

      • Des croisements particuliers
        Parmi les fibres croisées, les fibres :
        • Les plus antérieures du faisceau nasal inférieur
          Elles décrivent une boucle « genou antérieur » dans la terminaison du nerf optique controlatéral ou elles se mêlent­ aux fibres du nerf.
        • Les plus postérieures du faisceau nasal supérieur
          Elles font le même « genou postérieur » dans l’origine de la bandelette optique homolatérale.

    Dans la bandelette optique


    La systématisation est conditionnée par l’extériorisation du faisceau maculaire en haut et dehors et l’intorsion à 45° des faisceaux périphériques.
    • À la partie antérieure
      La systématisation est déjà binoculaire mais pas encore conjuguée, c’est-à-dire que les faisceaux des 2 yeux au nombre de 10 ne sont que juxtaposés (figure n° 8) :
      • Les fibres directes temporales supéro-externes,
      • Les fibres croisées nasales inféro-internes.

    • À la partie postérieure
      La systématisation est conjuguée sauf évidemment pour le faisceau de la demi-lune (monoculaire). Il n’y a plus que 6 faisceaux, on ne parle plus de faisceaux temporaux et nasaux mais de faisceaux supérieurs et inférieurs :
      • Faisceaux supérieurs
        Ils sont supéro-internes.
      • Faisceaux inférieurs
        Ils sont inféro-externes.
      • Les fascicules maculaires
        Ils sont en haut et dehors.
      • Les fascicules de la 1/2 lune
        Ils sont en bas et dedans, de part et d’autre des faisceaux pé­ri­phé­riques.

    Dans le ganglion géniculé latéral


    • Relais de la voie optique supérieure
      C’est le relais de la voie optique supérieure où s’articulent le deutoneurone rétino-diencéphalique et le 3e neurone géniculostrié.
    • Systématisation altitudinale et conjuguée
      Les fibres supérieures occupent la moitié interne du ganglion géniculé latéral. Les fibres inférieures occupent la moitié externe du ganglion géniculé latéral. Les fascicules maculaires occupent la partie dorsale et médiane des 2/3 ou 3/4 postérieur du ganglion géniculé latéral. Le fascicule de la 1/2 lune occupe le côté de la partie antéro-inférieure du ganglion géniculé latéral.
    • Structure du ganglion géniculé latéral
      • 6 lamelles cellulaires superposées
        Elles sont numérotées de 1 à 6 (figure n° 9).
      • Les fibres croisées
        Elles se projettent sur les couches 1-4-6 (figure n° 10).
      • Les fibres directes
        Elles se projettent sur les couches 2-3-5 (figure n° 10).

    Dans les radiations optiques


    La conjugaison devient très étroite sauf à la partie tout antérieure où le faisceau périphérique inférieur décrit une courbe vers le pôle temporal et où les fibres ipsilatérales seraient en dehors des fibres controlatérales. L’inclinaison des faisceaux, marquée au niveau des ganglions géniculés latéraux, s’annule progressivement.
    À la partie antérieure, la section des radiations optiques est en croissant concave en dedans. La systématisation est concentrique et nettement radiaire. Les fascicules maculaires sont à l’extérieur dans la partie moyenne. Les fascicules de la 1/2 lune sont en dedans sur toute la hauteur. Les faisceaux périphériques sont étalés entre les 2, les fibres supérieures étant toujours au-dessus des fibres inférieures.
    À la partie postérieure, les radiations optiques en ruban sont étalées sur la face externe du ventricule latéral. La section est en fer à cheval concave en dedans. La systématisation est purement altitudinale. Les 2 fascicules maculaires largement étalés occupent une position axiale, de part et d’autre du méridien horizontal. Les faisceaux périphériques entourent le faisceau supérieur en haut, le faisceau inférieur en bas. Les 2 fascicules de la 1/2 lune sont situés aux 2 extrémités correspondantes du fer à cheval.

    Au niveau du cortex calcarin


    Il y a une projection dans l’aire striée de part et d’autre de la scissure calcarine qui est orientée dans un plan sagittal, en un véritable « décalque » des hémirétines correspondantes. La rétinotopie est étroite.
    La systématisation est à la fois altitudinale et concentrique (figures n° 11 & 12).
    Les fibres maculaires occupent la partie postérieure de l’aire striée, c’est-à-dire le tiers du cortex strié soit 10 000 fois l’aire rétinienne maculaire.
    Les fibres de la 1/2 lune se projettent sur la partie tout antérieure, la plus étroite de l’aire 17.
    Les faisceaux périphériques occupent la région intermédiaire. Pour Gordon Holmes, les faisceaux supérieurs sont tous au-dessus de la calcarine et les faisceaux inférieurs au-dessous. Pour Spalding, cette disposition ne serait exacte que pour les fascicules maculaires, le faisceau périphérique quadrantal supérieur déborderait légèrement sur la lèvre inférieure de la calcarine, les faisceaux de la 1/2 lune seraient l’un au-dessus, l’autre au-dessous de l’extrémité antérieure de la calcarine (figures n° 13, 14 & 15).
    La projection des fibres optiques sur le cortex est discutée.
    • Classiquement
      Il y aurait une distribution en 2 couches de part et d’autre de la strie de Gennari :
      • eIVa supra gennarienne pour les fibres directes,
      • eIVb infra gennarienne pour les fibres croisées.

    • Les modernes
      Ils pensent que la projection des fibres di­rectes croisées s’effectue séparément sur des « cellules simples » dans les mêmes couches­ (eIVc), la strie de Gennari ayant un rôle de « mélangeur ». Les cellules simples se projettent elles-mêmes sur des « cellules complexes » et « hypercomplexes » beaucoup moins nombreuses situées dans les couches supra et infra-gennariennes.

    Systématisation fasciculaire


    Le faisceau maculaire


    Il est formé de fibres plus fines que les faisceaux périphériques, constitué dans la partie antérieure des voies optiques de 4 fascicules maculaires quadrantaux monoculaires.
    • Dans la papille
      Il est en coin externe.
    • Dans le nerf optique
      D’abord cunéiforme superficiel externe, il s’arrondit et devient axial après la pénétration des vaisseaux centraux de la rétine. Il s’aplatit près du chiasma. Les fascicules temporaux et nasaux toujours axiaux a­morcent leur séparation.
    • Dans le chiasma
      C’est la séparation des fascicules maculaires directs et croisés :
      • Les faisceaux maculaires directs
        Ils restent assez profonds.
      • Les faisceaux maculaires croisés
        Ils décussent à la partie post-supérieure de la commissure près du 3e ventricule.

    • Dans la bandelette optique
      D’abord hémiopique, ils sont séparés axiaux puis s’entremêlent, devenant superficiels supéro-externe. Il n’y a plus alors que 2 fascicules : supérieur en haut et dedans et inférieur en bas et dehors.
    • Au niveau des ganglions géniculés latéraux
      Le faisceau maculaire se situe dans la partie dorsale et médiane dans 2/3 ou 3/4 du ganglion géniculé latéral, le faisceau supérieur en haut et le faisceau inférieur en bas.
    • Au niveau des radiations optiques
      • En avant
        Le faisceau maculaire est externe. Le faisceau supérieur est au-dessus du faisceau inférieur.
      • En arrière
        Le faisceau maculaire est axial entre les faisceaux périphériques inférieur et supérieur.

    • Au niveau du cortex
      La projection maculaire est très étendue et postérieure. Les quadrants supérieur et inférieur répondent respectivement aux lèvres supérieure et inférieure de la scissure calcarine. On discute pour savoir si la représentation de la macula est unilatérale ou bilatérale.

    Les faisceaux périphériques


    En avant de la bandelette optique


    Il existe 4 faisceaux quadrantaux monoculaires.
    • Le faisceau temporal supérieur
      Né du quadrant rétinien correspondant, il parcourt la rétine sous forme de fibres arciformes concaves en bas. Il gagne la partie supérieure externe de la papille au-dessus du faisceau nasal. Il chemine dans le nerf optique d’abord en, haut et dehors dans le quadrant temporal supérieur et enfin dans sa partie supéro-interne. Dans le chiasma, il occupe la partie supérieure du bord latéral de la commissure ; certaines fibres décrivent des courbes qui peuvent atteindre la ligne médiane. Il se dirige vers la partie supéro-externe de la bandelette optique (partie antérieure de la bandelette optique).
    • Le faisceau temporal inférieur :
      • Né du quadrant temporal inférieur de la rétine, il a un trajet compa­rable au précédent. Dans la rétine, ses fibres arciformes ont un parcours concave en haut et gagnent la partie inféro-externe de la papille.
      • Dans le nerf optique, le faisceau est d’abord inféro-externe au-dessous du faisceau maculaire puis dans le quadrant temporal inférieur et enfin tend à devenir supéro-externe.
      • Dans le chiasma, il suit le bord latéral de la commissure, plus di­rec­tement que le faisceau supérieur au-dessous duquel il chemine.
      • Il se dirige vers la partie inféro-externe de la bandelette optique.

    • Le faisceau nasal supérieur :
      • Né du quadrant correspondant de la rétine, il est constitué en dedans par des fibres radiaires, en dehors par des fibres arciformes issues de la bande de rétine délimitée par les verticales passant par le centre de la papille et le centre de la macula.
      • Il occupe la partie supéro-interne de la papille.
      • Puis le quadrant nasal supérieur du nerf optique devient inféro-interne à la partie juxta-chiasmatique du nerf.
      • Dans le chiasma, il décusse à la partie postéro-inférieure, sous les fibres les plus périphériques, dessinant une courbe dans l’origine de la bandelette optique homolatérale (genou postérieur de Wilbrand).
      • Puis il gagne la partie supéro-interne de la bandelette optique controlatérale.

    • Faisceau nasal inférieur
      • Il est né du quadrant correspondant de la rétine lui aussi formé de faisceaux radiaires et de faisceaux arciformes.
      • Il occupe la partie inféro-interne de la papille et du nerf optique.
      • Dans le chiasma, il décusse à la partie antéro-inférieure, sous les fibres les plus périphériques. Il pénètre dans la terminaison du nerf optique controlatéral (genou antérieur de Wilbrand).
      • Il gagne la partie inféro-interne de la bandelette optique controlatérale.

    En arrière de la bandelette optique


    Il n’y a plus que 2 faisceaux quadrantaux conjugués.
    • Faisceau conjugué quadrantal supérieur (trajet assez simple)
      • Dans la partie postérieure de la bandelette optique, il est supéro-interne.
      • Dans la partie antérieure des radiations optiques, il s’insinue entre le faisceau maculaire qui est externe et le fascicule supérieur de la 1/2 lune qui est interne.
      • Dans la partie postérieure des radiations optiques, il s’intercale entre le faisceau maculaire en bas et le fascicule supérieur de la 1/2 lune en haut.
      • Il gagne la partie moyenne de la lèvre supérieure de la calcarine.

    • Faisceau conjugué quadrantal inférieur (trajet beaucoup plus complexe)
      • Partie postérieure de la bandelette optique, inféro-externe,
      • Ganglion géniculé latéral,
      • Partie antérieure des radiations optiques, entre le faisceau maculaire en dehors et le fascicule inférieur de la 1/2 lune en dedans. Il décrit dans le lobe temporal une courbe vers l’avant autour de la corne sphénoïdale du ventricule latéral (c’est l’anse de Meyer = genou temporal de Flechsig). Il se dirige ensuite vers l’arrière, à la face externe du ventricule latéral.
      • Partie postérieure des radiations optiques. Il s’intercale entre le faisceau maculaire en haut et le fascicule inférieur de la 1/2 lune puis passe sous la corne occipitale.
      • Pour gagner la partie moyenne de la lèvre inférieure de la calcarine.

    Le faisceau de la 1/2 lune


    Ce faisceau est strictement monoculaire :
    • Il occupe le 1/3 interne de la rétine nasale ;
    • Il est placé la partie la plus interne de la papille et du nerf optique, le faisceau supérieur étant au-dessus du faisceau inférieur ;
    • Il décusse en totalité à la partie inférieure du chiasma ;
    • Il chemine dans la partie inféro-interne de la bandelette optique ;
    • Il chemine à la face antéro-inférieure du ganglion géniculé latéral ;
    • Il est situé dans la partie interne de la portion antérieure des radiations optiques ;
    • Il se situe à la partie postérieure des radiations optiques ;
      Les 2 fascicules supérieur et inférieur jusque-là l’un au-dessus de l’autre, se séparent alors pour occuper respectivement les extrémités supérieure et inférieure de la partie postérieure du fer à cheval des radiations optiques. C’est le seul endroit où ces 2 fascicules peuvent être touchés isolément l’un de l’autre.
    • Les deux fascicules se projettent sur l’extrémité antérieure de l’aire striée.

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    Date de création de la page : avril 2010

    Date de dernière révision : octobre 2013