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Anatomie de l'Œil : globe oculaire



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Généralités


Pour un œil normal ou emmétrope :
  • Sagittal = 24 mm ;
  • Transversal = 23,5 mm ;
  • Vertical = 23 mm ;
  • Poids = 7 grammes ;
  • Volume = 6,5 cm3.

Situation dans l’orbite


Le pôle antérieur de l’œil est tangent à une ligne droite qui unit les rebords orbitaires supérieur et inférieur. Le globe n’est pas directement en contact avec l’orbite, il est distant de l’orbite de 6 mm en dehors et 11 mm en dedans.

Constitution


Le globe est formé de :

3 tuniques ou enveloppes


Ce sont :
  • La sclérotique (tunique périphérique)
    Elle se transforme en avant en une paroi transparente : la cornée.
  • L’uvée (tunique intermédiaire)
    C’est la tunique vasculaire nourricière de l’œil. Elle est formée en arrière par la choroïde qui se prolonge en avant par l’iris et le corps ciliaire.
  • La rétine (tunique profonde)
    C’est la tunique sensorielle. Elle est formée d’un ensemble de fibres qui se rassemblent pour former le nerf optique.

3 milieux transparents


Ce sont :
  • Le vitré, en arrière, le plus important en volume ;
  • Le cristallin ;
  • L’humeur aqueuse contenue dans les chambres­, de part et d’autre de l’iris.

Deux segments topographiques


  • L’un antérieur en avant du cristallin, superficiel, facile à examiner : cornée et iris. Tous les deux délimitent la chambre antérieure et l’angle iridocornéen. Le cristallin et le corps ciliaire délimitent la chambre postérieure (entre l’iris et le cristallin).
  • L’autre postérieur, en arrière du cristallin, plus difficile à examiner : sclérotique, choroïde, vitré et rétine.

La cornée


C’est une portion de sphère transparente, enchâssée dans une ouverture antérieure de la sclérotique comme un hublot ou un verre de montre. C’est le premier dioptre du système optique oculaire. L’obtention d’une image nette sur la rétine nécessite la transparence absolue, un pouvoir réfractif approprié de la cornée (environ 42 ∂) et une surface absolument lisse (rôle des larmes).

Dimensions


Elle est de forme légèrement elliptique à grand axe horizontal :
  • Horizontal = 11 à 12,5 mm ;
  • Vertical = 10 à 11,5 mm.

Son rayon de courbure central au niveau de la face antérieure est de 7,8 mm en moyenne au niveau du plus petit rayon et de 7,7 mm dans le sens vertical.
L’épaisseur augmente du centre vers la périphérie : environ 0,5 mm au centre et 0,7 mm en périphérie. Cette épaisseur augmente à la fermeture prolongée des paupières (notamment lors du sommeil) ou au port de lentilles par hypoxie qui entraîne un minime œdème cornéen.

Rapports


Face antérieure


Par l’intermédiaire du film lacrymal, elle est en rapport avec la conjonctive palpébrale et les paupières lors du clignement et de l’occlusion, ou avec l’air ambiant.

Face postérieure


Elle est concave et circulaire et forme la limite antérieure de la chambre antérieure où elle est directement en contact avec l’humeur aqueuse et par son intermédiaire avec l’iris, l’aire pupillaire, le cristallin et l’angle iridocornéen (AC). La face postérieure forme aussi le toit de l’angle iridocornéen au niveau de sa circonférence.

Périphérie de la cornée


Elle est en rapport avec la conjonctive, l’épisclère et la sclère, et les voies de drainage de l’humeur aqueuse (AC), l’iris et le corps ciliaire.

Anatomie microscopique


5 couches forment la cornée :
  • L’épithélium
    Il est directement en contact avec le film lacrymal. Il représente 10 % de l’épaisseur de la cornée et est formé de plusieurs couches cellulaires.
  • La membrane de Bowman
    Elle est formée de fibres de collagène et est acellulaire.
  • Le stroma
    Il représente les 9/10 de la cornée. Il est constitué de fibrocytes spécialisés, de fibres de collagène parallèles et de substance fondamentale.
  • La membrane de Descemet
    Elle est amorphe et acellulaire.
  • L’endothélium
    Il est constitué d’une couche de cellules plates et hexagonales. Elles sont directement en contact avec l‘humeur aqueuse (voir microscopie spéculaire).

La cornée est très richement innervée à partir des nerfs ciliaires provenant du rameau nasal de la division ophtalmique de la Ve paire crânienne. C’est l’une des zones les plus sensibles de l’organisme. La cornée n’est pas vascularisée. Elle se nourrit de l’oxygène de l’air et des nutriments de l’humeur aqueuse filtrés par l’endothélium.

La sclérotique


C’est la plus externe des tuniques du globe. Elle entoure les 4/5 postérieurs du globe oculaire dont elle assure l’intégrité. Fibreuse, inextensible (sauf chez le jeune enfant), acellulaire, elle a pour rôle de maintenir le volume, les formes et le tonus oculaire. L’insertion aux muscles oculomoteurs se fait sur elle. Elle est constituée essentiellement par des fibres de collagène et quelques cellules (fibrocytes) insuffisantes pour lui assurer une cicatrisation en cas de plaie.

L’angle iridocornéen


Il naît de la jonction cornéo-sclérale en avant et iridociliaire en arrière. C’est le lieu de résorption de l’humeur aqueuse.
L’anneau de Schwalbe correspond à une condensation de la membrane de Descemet (apparaît translucide ± pigmentée).
La sclère au niveau de l’angle va se creuser d’une gouttière avec au niveau de la partie antérieure : le septum scléral et au niveau de la partie postérieure l’éperon scléral (apparaissant blanc nacré à la gonioscopie).
Dans la gouttière sclérale se loge le canal de Schlemm (voie excrétrice de l’humeur aqueuse). Il est recouvert du trabéculum.
La paroi postéro-interne est constituée par l’insertion de la racine de l’iris sur le corps ciliaire. Cette insertion laisse dégager une partie du muscle ciliaire : la bande ciliaire, seul point d’attache de l’uvée à la sclère.
En gonioscopie, le degré d’ouverture de l’angle est en rapport avec la visibilité de tout ou partie de ces 4 éléments (cf. glaucome à angle ouvert, fermé, congénital).

L’iris


C’est la partie la plus antérieure de l’uvée faisant suite au corps ciliaire.
C’est une membrane en forme de disque bombant légèrement en avant, perforée en son centre d’un orifice circulaire : la pupille. L’iris joue un rôle important grâce à la pupille qui se comporte comme un véritable diaphragme d’ouverture variable qui se règle automatiquement selon l’intensité lumineuse et l’accommodation.
Le diamètre de l’iris est de 12 à 13 mm. Son épaisseur varie selon la région considérée dans sa partie médiane au niveau de la collerette : 0,6 mm. Puis son épaisseur diminue progressivement vers la pupille et vers la périphérie où elle est la plus mince et la plus fragile (0,1 mm) (cf. trauma : iridodialyse).
L’iris présente 2 faces (antérieure et postérieure) et 2 bords :
  • L’un externe périphérique qui s’insère sur le corps ciliaire ;
  • L’autre interne central délimitant la pupille.

Face antérieure


Elle se divise en 2 parties : la zone pupillaire interne et la zone ciliaire externe. Toutes les deux sont séparées par la collerette irienne.
  • La collerette
    C’est une ligne brisée saillante à l’union du 1/3 interne et des 2/3 ex­ternes. Elle correspond à la zone de résorption de la membrane pupillaire existant dans la période anténatale.
  • La zone pupillaire interne
    Le rebord pupillaire (pigmenté), le sphincter et la zone des cryptes se terminent sur la collerette.
  • La zone ciliaire externe :
    • Une zone interne plate contiguë à la collerette,
    • Une zone moyenne formée de plis circulaires, concentriques, délimitant les « sillons de contraction » qui sont d’autant plus nombreux que la pupille est plus dilatée,
    • Une zone externe constituée de cryptes. La coloration de l’iris va être fonction de l’épaisseur de l’épithélium pigmenté et de l’intensité de la pigmentation du stroma.

Rapports : par l’intermédiaire de l’humeur aqueuse avec l’endothélium et la membrane de Descemet de la cornée. En périphérie, l’iris se rapproche de la cornée sans l’atteindre, se portant légèrement en arrière pour venir s’insérer sur le muscle ciliaire.

Face postérieure


Elle est de couleur brune, uniforme, avec 3 sortes de plis :
  • Plis de contraction de Schwalbe (près de la pupille, minces lignes ra­diaires) ;
  • Plis structuraux radiaires (plus en périphérie, radiaires) ;
  • Plis circulaires enfin.

Rapports : avec la chambre postérieure remplie d’humeur aqueuse et par son intermédiaire avec les fibres zonulaires tendues des procès ciliaires au cristallin. Au niveau du bord pupillaire, l’iris se rapproche du cristallin pour venir s’appuyer sur la cristalloïde par son liseré pigmentaire.

Bord externe périphérique


Il est mince et fragile. Il constitue la racine de l’iris qui s’insère sur le corps ciliaire.
Rapports : forme la paroi postéro-interne de l’angle iridocornéen en avant ; forme l’angle iridociliaire en arrière dont l’ouverture varie avec l’accommodation.

Bord pupillaire interne


Il limite l’orifice pupillaire. Il est légèrement décalé en bas et en dedans par rapport à la cornée. Le diamètre pupillaire moyen est de 4 à 5 mm, 1,5 mm dans les myosis très serrés et 9 mm lors des mydriases totales.
L’iris contient deux groupes de fibres musculaires lisses :
  • Autour de la pupille : le sphincter ;
  • À l’intérieur de l’iris, des fibres plus minces, radiaires : le dilatateur de Grynfelt.

L’innervation dépend du trijumeau, du nerf moteur oculaire commun et du sympathique. L’iridoconstriction est sous la dépendance du nerf moteur oculaire commun (III) : système parasympathique. L’iridodilatation est sous la dépendance du sympathique. L’innervation sensitive dépend du rameau nasal du VI.

Le corps ciliaire


C’est le segment intermédiaire de l’uvée. Il s’agit d’un épaississement de l’uvée sous la forme d’un anneau saillant à l’intérieur du globe oculaire, en arrière de l’iris. Il se divise en deux parties :
  • Les procès ciliaires
    Ils sont richement vascularisés et chargés de la sécrétion de 1’humeur aqueuse.
  • Le muscle ciliaire
    Il a un rôle essentiel dans l’accommodation. La racine de l’iris et la zonule s’insèrent sur lui.
    En coupe, le corps ciliaire a une forme grossièrement triangulaire :
  • La base
    Elle reçoit la racine de l’iris. Cette insertion conditionne le degré d’ouverture de l’angle iridocornéen. C’est à ce niveau que commence­ le muscle dilatateur de l’iris
  • La face antéro-externe
    Elle est plaquée contre la sclérotique dont elle peut se décoller
  • La face postéro-interne
    Elle regarde vers l’intérieur du globe. Elle est divisée en deux :
    • Une zone lisse, la pars plana,
    • Une zone saillante, les procès ciliaires.

    À ce niveau s’insère la zonule cristallinienne.
  • La pointe du triangle
    Elle passe juste sous l’ora serrata qui correspond à la limite antérieure de la rétine. À ce niveau, la rétine n’a aucune fonction visuelle.

La choroïde


C’est la membrane nourricière de l’œil. Elle constitue­ une véritable éponge vasculaire. Elle est riche en cellules pigmentées, en éléments vasculaires et nerveux. Elle tapisse les 2/3 postérieurs de la sclère, allant du nerf optique en arrière, jusqu’au corps ciliaire en avant. Elle est décolable de la sclère. Elle est recouverte par la rétine. À son niveau vont cheminer les artères ciliaires postérieures longues et courtes, les veines vortiqueuses et les nerfs ciliaires. Elle comporte :
  • Dans sa moitié externe, les gros troncs vasculaires artérioveineux et les nerfs ciliaires ;
  • Dans sa moitié interne, la choriocapillaire.

Le cristallin et la zonule


Le cristallin est une lentille biconvexe dont les faces antérieure et postérieure se réunissent au niveau de l’équateur. Il est entouré d’une capsule et est relié au corps ciliaire par la zonule de Zinn. Normalement, il est transparent, sans vascularisation ni innervation. Il est sécrété et entretenu par une couche de cellules antérieures produisant les fibres cristalliniennes à l’équateur et nourrissant le cristallin dans sa portion antérieure.
Il est composé à l’âge adulte de plusieurs couches de fibres cristalliniennes disposées à la manière de pelures d’oignon autour d’un noyau embryonnaire (formation en grain de café) et d’un noyau fœtal. Avec l’âge, le noyau et le cortex peuvent s’opacifier (cataracte).
Chez le sujet emmétrope, le cristallin a un diamètre frontal de 9 à 10 mm et un diamètre antéro-postérieur de 6 mm. Celui-ci augmente avec l’âge, rendant la lentille plus sphérique (par augmentation du cortex consécutif à la synthèse de nouvelles fibres cristalliniennes à partir de l’équateur).
Lors de l’accommodation, le rayon de courbure antérieur chez le sujet jeune passe de 10 à 6 mm et le postérieur de 6 à 5,5 mm. Avec l’âge l’accommodation diminue : à 45 ans, le rayon de courbure antérieur passe de 9,7 à 7,6 ; à 70 ans, l’accommodation est proche de 0.
La puissance du cristallin est de :
  • 21,8 ∂ environ dans l’air ;
  • 17,8 ∂ dans l’eau ;
  • 13 ∂ dans l’œil.

Rapports :
  • Antérieurs : iris et pupille. C’est à la partie moyenne de l’iris que le cristallin est le plus en contact avec lui. La chambre postérieure se trouve délimitée par l’iris, le corps ciliaire et le cristallin ;
  • Postérieurs : vitré par l’intermédiaire de la hyaloïde antérieure ;
  • Au niveau de l’équateur, le cristallin répond à la zonule de Zinn.

La rétine


C’est une membrane tapissant la surface interne du globe. Il s’agit d’un tissu neurosensoriel, capable de transformer les rayons lumineux en un signal nerveux et de le transmettre au système nerveux central.
La rétine recouvre toute la surface de la choroïde de la papille à l’ora serrata. La rétine visuelle se divise en deux grandes zones.

La rétine centrale


Elle a 5 à 6 mm de diamètre qui correspond au pôle postérieur entre des deux artères temporales supérieure et inférieure avec la région maculaire (2 mm de large sur 1,5 mm de haut, légèrement jaunâtre du fait de la présence d’un pigment xanthophylle) qui contient en son centre la fovéa (400 µm) au centre de laquelle se trouve la fovéola (150 µm).
La rétine périphérique
Elle est divisée en 4 zones­ :
  • Périphérie proche
    1,5 mm autour du pôle postérieur
  • Périphérie moyenne
    Elle s’étend sur 3 mm.
  • Périphérie éloignée
    Elle s’étend sur 9 à 10 mm du côté temporal et 16 mm du côté nasal.
  • Ora serrata ou extrême périphérie
    Elle mesure 2,1 mm en temporal et 0,8 mm en nasal.

L’histologie


Elle montre que la rétine est composée de 10 couches cellulaires :
  • L’épithélium pigmentaire,
  • La couche des photorécepteurs : cônes et bâtonnets, membrane limitante externe,
  • La couche nucléaire externe (formée par les noyaux des cellules photo­ré­cep­trices),
  • La couche plexiforme externe,
  • La couche nucléaire interne,
  • La couche plexiforme interne,
  • La couche des cellules ganglionnaires et couche des fibres optiques,
  • La membrane limitante interne.

Le vitré


C’est un gel qui occupe les 6/10 du volume oculaire (4 ml). Il a un rôle de tamponnement de la rétine. Il est également un site d’échanges avec les structures environnantes (rétine, choroïde, corps ciliaire, cristallin). Son degré d’hydratation peut varier considérablement. Il est gélifié au centre et fibreux à la périphérie. Il s’appuie sur la rétine dans toute sa partie postérieure (il peut s’en décoller). Il s’insère dans la rétine au niveau de la base du vitré (il ne peut s’en dissocier). Toute traction sur les fibres vitréennes de la base du vitré peut déchirer la rétine et la décoller.

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Date de création de la page : avril 2010

Date de dernière révision : octobre 2013