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L'entrée à l'école maternelle

Trouver dans le livre d’Aldo Naouri : «  Éduquer ses enfants, l’urgence aujourd’hui », Éditions Odile Jacob, 2 008, cette citation (page 277) :

« Voilà une grande étape dans la vie d’un enfant. Non pas pour lui, comme on est porté généralement à le croire. Elle ne fera jamais que s’inscrire, en effet, dans la liste continue des innombrables étapes qui jalonneront son existence. C’est une grande étape pour ses parents, et en particulier pour sa mère. Il a deux ans, deux ans et demi, trois, trois ans et deux mois, ce n’est pas beaucoup, toute raisonnable soit-elle, pour qu’elle puisse le concevoir passant des heures, voire une journée entière, au milieu d’autres enfants de son âge, même surveillés et encadrés. C’est en ces termes, dussent-elles s’en défendre, que se pose le problème pour les mères qui ont élevé elles-mêmes leur enfant. Celles dont l’enfant a été élevé en crèche ou chez une nourrice vivent l’étape, aussi importante soit-elle, assez sereinement et somme toute comme un simple changement de décor. Ce seront celles dont on ne verra d’ailleurs pas les enfants pleurer.
C’est cela qui fait la différence entre les enfants le jour de la rentrée. Ceux qui pleurent à la perspective de la séparation ou dès que leurs mamans les ont laissés derrière la grille, ceux-là sont confrontés non pas à l’angoisse créée par la séparation ou par la situation nouvelle, mais parce qu’ils devinent de l’angoisse de leurs mamans. Certaines de celles-là - et j’en ai vues dans ma pratique - se sont pourtant évertuées, parfois à plusieurs reprises, à préparer leur bambin à l’événement dans la semaine qui précédait ; elles ont fait le trajet avec lui, se sont arrêtées devant la porte de l’école, ont décrit ce qu’elles savaient de l’intérieur et de la manière dont les choses allaient s’organiser ; ayant procédé à de telles répétitions, elles ne comprennent pas le résultat qu’elles obtiennent.
Cela me rappelle une pièce de Sacha Guitry : Le Nez, en un acte et deux tableaux. Au cours du premier tableau, l’enfant, Toto, est en train de jouer au milieu de la scène pendant que passent une série de personnes de la maisonnée, chacune lui rappelant les bêtises dont il est coutumier et lui promettant les pires châtiments si, au cours du dîner du soir, il venait à parler d’une façon ou d’une autre du nez du général. Au second tableau, on voit la tablée au grand complet et Toto face au général, qui est de dos. C’est alors que fuse la seule réplique du tableau. C’est Toto qui dit : « Mais pourquoi aviez-vous donc peur que je parle du nez du général ? Il n’en a pas ! »
Toute crainte de faire vivre à l’enfant un traumatisme à l’occasion de cette rentrée est à elle seule traumatisante. Il vaut mieux alors se raisonner soi-même et admettre que cet enfant devra bien grandir un jour ou l’autre. Si, malgré les efforts qu’on a faits, il en vient à pleurer, cela signifie qu’on n’est pas allé suffisamment loin dans sa propre résignation. Il vaut mieux alors partir sans se retourner. Tous les enseignants savent, sans s’en étonner, que l’enfant cesse de pleurer dès que sa mère a disparu de sa vue. »

Le site du Docteur Aldo Naouri : http://www.aldonaouri.com/
Le site des Éditions Odile Jacob : http://www.odilejacob.fr/

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Date de création de la page : avril 2010

Date de révision de la page : Dimanche, 22 Mars 2015